L’herbe d’accotement : une forte valeur pour la méthanisation

L’herbe d’accotement : une forte valeur pour la méthanisation

Une fois l’herbe des accotements fauchée, le problème de son utilisation peut naturellement se poser. Son incinération est la solution la plus courante. Pourtant, le contexte écologique et économique actuel demande d’en trouver un usage à forte valeur ajoutée. Un autre moyen de valoriser ce déchet vert fait parler de lui de plus en plus : le biogaz. L’herbe d’accotement possède en effet un fort pouvoir de méthanisation.

Qu’est-ce que la méthanisation ?

La méthanisation est un mécanisme naturel par lequel les matières putrescibles sont décomposées par des bactéries en absence de l’air. Une énergie renouvelable est ainsi générée : le biogaz. Il pourra être utilisé pour le chauffage, l’électricité ou encore comme carburant. Les résidus également issus de ce processus, le digestat, sera employé comme fertilisant.

Comment fonctionne la méthanisation ?

Stockés dans une cuve appelée digesteur, les déchets organiques, de sources diverses dont l’herbe d’accotement, sont digérés par les micro-organismes que sont les bactéries dans un environnement sans oxygène. La méthanisation suit alors 3 grandes étapes :

  1. L’hydrolyse et l’acidogénèse transformant des composés organiques complexes en chaînes organiques simples
  2. L’acétogénèse par laquelle les composés organiques simples sont transformés en acide acétique
  3. La méthanogénèse produisant du méthane du gaz carbonique à partir de l’acide acétique

En plus des gaz ainsi extraits, il subsiste de la matière résiduelle, le digestat, qui sera stockée.

Avantages et inconvénients de cette méthode

Bien que du CO2 soit rejeté, il faut savoir que c’est en quantité beaucoup moindre que l’exploitation des énergies fossiles. La production de carburant, de chaleur ou d’électricité par la méthanisation est alors plus écologique. De plus, le digestat, matière résiduelle de la méthanisation est un très bon fertilisant.

Par contre, il faut bien reconnaître que les infrastructures gérant ce procédé de recyclage posent problème. Car pour arriver à un bilan écologique positif, il faut que celles-ci soient proches des sites de production des déchets verts. Ceci représente un coût certain et peut provoquer des inquiétudes pour les riverains (bruit, odeurs...). Dans ce cas, on peut toujours prendre exemple sur nos voisins suisse, autrichiens et l’Allemagne en tête dans ce domaine.

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